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Interview avec Raïna Kabaïvanska

(Les réponses ont été publiées dans des articles des journaux bulgares)

      (Sur Tosca): "Le début était difficile. Je ne pouvais pas trouver la vérité de l'héroïne. Son caractère est si impétueux, si passionné. Mais plus tard, j'ai compris qu'elle était une vraie prima donna. Elle joue non seulement sur la scène, mais dans sa vie privée également."

      (Sur Butterfly): "La fille timide, modeste du premier acte évolue pour devenir la femme tragique du dernier. Et le plus important - Butterfly est mère. Ce n'est pas quelque chose de japonais, ni quelque chose d'européen, mais quelque chose d'universel!"

      (Sur Puccini): "Puccini est un compositeur qui subit un développement professionnel permanent. Sa musique représente un mélange de l'héritage du 19ème siècle et des nouveaux courants de son temps. "

      (Sur ses collègues): "Je me sens très bien sur la scène accompagnée d'Alfredo Kraus qui d'après moi est le meilleur ténor de nos jours. Lucciano Pavarotti est une voix de beauté incroyable. Pour moi, Joan Sutherland est un grand exemple - chanteuse phénoménale. Renato Bruson représente un modèle de l'intelligence musicale. Je trouve que le mezzo Lucia Vallentini-Terani est également une voix très intéressante. "

      (Sur Maria Callas): "Elle est la voix la plus phénoménale du 20ème siècle et en même temps c'est une grande musicienne. J'ai eu un contact professionnel avec Callas et j'ai eu la possibilité d'apprendre beaucoup d'elle.
       Une fois elle a chanté pour moi l'opéra entier "Vespri Siciliani". Un expérience inoubliable!
        Il est ridicule de comparer Callas et moi. Callas est une explosion naturelle, Kabaïvanska est un dur travail. "

       (Sur l'opéra d'aujourd'hui): "Aujourd'hui l'opéra se trouve dans une période de crise. Je connais beaucoup de bons chanteurs, mais personne n'offre une individualité exceptionnelle. Aujourd'hui la quantité est plus importante que la qualité. Etant professeur, j'essaye de donner aux jeunes tout ce que je sais. Moi, je voudrais croire à l'avenir de l'opéra. "